Laurence Tubiana, dans la revue Le Grand Continent nous invite a comprendre qu’on peut déjouer le défi d’une dualité entre la protection de notre environnement et celle de la démocratie. C’était avant les élections, mais la réflexion vaut plus encore après. Comme l’abonnement est payant, en voici un résumé pour ceux qui ne pourraient y accéder:
- L’année 2024 est cruciale pour la démocratie avec des élections majeures dans le monde entier. Les résultats de ces élections influenceront grandement les politiques climatiques pour la seconde moitié de la décennie.
- Le changement climatique est un défi majeur. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre, qui doivent diminuer d’ici à 2025, ont repris leur tendance à la hausse à la suite de la pandémie de Covid-19.
- Les politiques climatiques sont de plus en plus polarisées et sont souvent influencées par de puissants lobbies. Les partis populistes d’extrême droite cherchent à se faire élire en attisant les craintes que la transition vers le zéro émission n’entraîne de nouvelles hausses des prix de l’énergie.
- Les inégalités en matière d’émissions de carbone sont aujourd’hui plus importantes à l’intérieur des pays qu’entre eux. Les personnes les plus riches ont un mode de vie plus énergivore et à plus forte intensité de carbone.
- Pour créer et maintenir un consensus politique en faveur d’une transition viable, les décideurs politiques doivent prendre au sérieux les griefs sous-jacents à la fronde contre les mesures en faveur du climat. Cela implique avant tout de traiter les profondes inégalités qui sous-tendent le changement climatique et la politique de transition.
- Les responsables politiques doivent retrouver l’initiative en prenant des mesures beaucoup plus audacieuses visant à démontrer que la transition sera équitable.
- Les démocraties doivent également s’attaquer à l’influence disproportionnée que les intérêts des entreprises continuent d’exercer sur l’élaboration des politiques publiques.
Pour conclure, pour nous, responsable RSE de toutes nos entreprises, nous devons nous rappeler pourquoi le S est avant le E dans la Responsabilité Sociale et Environnementale… Parce que la transition est impossible si l’humain n’est pas au cœur.
