World Benchmarking Alliance – benchmark social

La World Benchmarking Alliance analyse les performances sociales de 2000 entreprises les plus influentes au monde… et ça pique, malheureusement

Le rapport de la World Benchmarking Alliance (WBA) offre un éclairage sur la performance sociale des 2 000 entreprises les plus influentes au monde. Il montre des lacunes importantes dans leurs pratiques en matière de droits humains, de travail décent et de conduite éthique, mais souligne des exemples prometteurs de bonnes pratiques.

Le constat principal est alarmant : 90% de ces entreprises n’atteignent même pas la moitié des attentes sociétales fondamentales. Cela signifie que la majorité des plus grandes entreprises mondiales ne répondent pas aux standards minimaux en termes de responsabilité sociale, malgré leur influence considérable sur l’économie mondiale et la vie de millions de travailleurs.

Parmi les points saillants, le rapport met en lumière que seules 9% des entreprises démontrent un véritable engagement avec les parties prenantes affectées par leurs activités. Cette lacune est particulièrement préoccupante car l’étude montre que les entreprises qui consultent activement leurs parties prenantes obtiennent de meilleurs résultats dans tous les domaines évalués.

Par ailleurs, 80% des entreprises n’ont pas mis en place les étapes initiales du processus de diligence raisonnable en matière de droits humains. Cela expose potentiellement des millions de travailleurs et de communautés à des risques importants.

En matière de travail décent, les résultats sont tout aussi préoccupants. Seuls 4% des entreprises s’engagent à verser un salaire décent, et à peine 3% respectent les normes de l’OIT sur le temps de travail. Ces chiffres révèlent un écart considérable entre les pratiques actuelles et les attentes en matière de conditions de travail équitables.

Il y a également un manque de transparence alarmant concernant les activités de lobbying des entreprises. Avec un CA cumulé représentant près de la moitié du PIB mondial, l’opacité de leurs pratiques de lobbying risque de compromettre les progrès vers les ODDs.

Malgré ce tableau globalement sombre, le rapport montre des exemples d’entreprises performantes dans chaque secteur et région, démontrant ainsi qu’une conduite responsable est possible et bénéfique. Il souligne notamment que les entreprises basées dans l’Union Européenne et les pays de l’OCDE obtiennent en moyenne de meilleurs résultats.

Ce rapport de la WBA lance un appel clair à l’action pour les entreprises, les gouvernements et les investisseurs, donc pour nous, responsables aux manettes de la RSE d’entreprise. Il souligne la nécessité d’un effort collectif pour améliorer les pratiques sociales des entreprises, renforcer les réglementations et aligner les investissements sur les objectifs de développement durable.
Pour les directeurs RSE, c’est une opportunité de positionner leur entreprise comme leader en matière de responsabilité sociale, dans un contexte où les attentes des consommateurs, des investisseurs et des régulateurs ne cessent de croître.

Source https://www.worldbenchmarkingalliance.org/research/2024-social-benchmark-insights-report/

Laisser un commentaire