Alors que nombre d’entreprises cherchent à s’engager de manière sérieuse dans la transition, qu’elles se fixent des objectifs parfois ambitieux, elles sont évidemment scrutées sous toutes les coutures par les parties prenantes et le grand public. Le greenwashing est certes un angle primaire de cette observation, mais il faut également éviter toute incohérence entre les ambitions annoncées et les actions concrètes, en particulier au travers des engagements des entreprises via les associations professionnelles.
C’est ce dernier point qui est constitue le coeur du « Business Associations Climate Action Guide » juste publié. Le guide propose une approche en 3 phases: 1-évaluer l’alignement, 2-travailler vers l’alignement, et 3-accélérer les objectifs climatiques.
Il souligne d’abord l’importance d’obtenir un engagement de haut niveau au sein de l’entreprise et d’attribuer clairement les responsabilités pour ce travail d’alignement. Les entreprises sont ensuite guidées à travers un processus de cartographie de leurs adhésions aux associations et d’évaluation de l’alignement de ces associations avec une politique climatique basée sur la science.
Une fois l’évaluation effectuée, le guide encourage les entreprises à développer et exécuter une stratégie pour améliorer l’alignement. Cela peut impliquer des actions allant de l’engagement constructif avec les associations à la reconsidération de l’adhésion si nécessaire. La transparence est fortement encouragée, avec un appel à la divulgation publique des résultats de l’évaluation et de la stratégie d’engagement.
Le guide ne s’arrête pas à l’alignement ; il pousse les entreprises à aller plus loin en reconnaissant et récompensant les associations bien alignées et en s’engageant activement dans des initiatives climatiques positives. Cela permet de créer un effet d’entraînement positif dans le secteur.
C’est donc ici une méthodologie structurée pour aborder un aspect souvent négligé de l’empreinte climatique d’une entreprise : son influence indirecte via les associations professionnelles. Il aide également à prévenir les risques réputationnels liés à des incohérences entre les engagements climatiques publics et les positions défendues par les associations auxquelles l’entreprise adhère. Enfin, ce travail d’alignement peut devenir un levier puissant pour amplifier l’impact positif de l’entreprise sur la politique climatique. En influençant les associations vers des positions plus progressistes, une entreprise peut contribuer à créer un environnement réglementaire plus favorable à la transition vers une économie bas carbone.
Source https://exponentialroadmap.org/business-associations-climate-action-guide/
