Arte propose une série de 6 documentaires d’environ 45 minutes chacun sous forme « d’immersion dans les forêts aux 4 coins de la planète ».
Au programme: le cèdre rouge de l’Ouest le baobab de Madagascar, le chêne d’Europe, le bouleau du Grand-Nord, l’eucalyptus géant d’Australie et le Kapokier d’Amazonie.
Réchauffement – baisse du PIB mondial de l’ordre de 50 %
Etude : Une hausse de deux degrés de la température mondiale à l’horizon 2100 entraînerait une baisse du PIB mondial de l’ordre de 50 %
Le NBER – National Bureau of Economic Research de la Northwestern University ont calculé qu’une hausse de deux degrés à l’horizon 2100 entraînerait une baisse du PIB mondial de l’ordre de 50 %. « Cela se traduirait par une diminution moyenne du pouvoir d’achat de 31 %, soit un niveau équivalent à celui qui a été constaté au pic de la Grande Dépression américaine de 1929 »
« Dans l’attente d’une publication académique, cette étude pourrait changer considérablement la façon d’envisager la décarbonation. Dès lors que les impacts (sanitaires, assurantiels, baisse de la productivité, destruction de capital…) sont beaucoup plus élevés que ce qui était jusqu’à présent anticipé, l’incitation à investir dans la décarbonation est décuplée. L’étude estime le coût économique de l’émission d’une tonne de carbone aux environs de 1 000 euros, à comparer avec les 160 euros en moyenne habituellement avancés par les économistes. Le rapport coût/bénéfice de la lutte contre le changement climatique se retrouve donc complètement inversé. »
Article Le Monde
Etude « The Macroeconomic Impact of Climate Change: Global vs. Local Temperature« :
Climat un chiffre – 0,26°C par décennie
Une publication dans Earth System Science du 5 juin par 59 scientifiques de renom issus de 44 institutions mentionne que le réchauffement qui était de 0,18°C par décennie s’accroît à 0,26°C. Et l’étude n’explique pas les anomalies de 2023 qui interrogent encore.
Le budget carbone pour garder 50% de chance de limiter la hausse de température à 1,5°C a été de plus divisé par deux et s’épuise rapidement, ne représentant plus que 5 ans d’émissions.
Article Le Monde Le rythme du réchauffement climatique est plus rapide que jamais
Mise à jour annuelle des indicateurs climat (image illustration)
CDC – Risques financiers liés à la biodiversité – Volume 1
La CDC au travers de sa mission Economie et Biodiversité publie sur le mois de juin un rapport en 3 volumes (3 dates de publication) sur les Risques financiers liés à la biodiversité.
Ce mardi nous permet de découvrir le volume dédié aux concepts. Suivront les volumes liés aux méthodes (traduire cette incertitude avec des méthodes qui fonctionnent), et aux pratiques (les pistes d’action pour les acteurs financiers).
Le CDC dédie ce premier tome au « curieux novice ou plus expérimenté qui souhaite comprendre pourquoi financer et biodiversité forment un mariage nécessaire mais contrarié ».
Voici une petite synthèse de ce premier tome:
- Contexte des Risques Financiers et Biodiversité:
- Les institutions financières sont exposées à des risques importants liés à la crise de la biodiversité.
- L’agenda politique encourage de plus en plus les acteurs financiers à prendre en compte ces risques à l’échelle mondiale, européenne et nationale.
- Traduction Difficile:
- La finance et la biodiversité diffèrent fondamentalement en termes de règles et de données.
- La complexité réside dans la traduction de ces risques en signaux simples, étant donné les évolutions inédites et imprévisibles.
- Rôle des Acteurs de l’Économie Réelle:
- L’économie réelle agit comme un intermédiaire entre biodiversité et finance, mais elle peut également déformer la perception.
- Comprendre les risques physiques et de transition liés à la biodiversité nécessite des approches méthodologiques telles que la prospective ou le récit.
- Responsabilité et Régulations:
- Les obligations de reporting ne suffisent pas à sensibiliser pleinement le monde financier aux risques biodiversité.
- Des régulations internationales cohérentes sont nécessaires.
- La double matérialité est essentielle pour que les acteurs financiers comprennent ces risques.
Etat de l’Océan – UNESCO
La commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO offre un regard profond sur l’état de l’Océan auquel ont collaboré plus de 100 auteurs de 28 pays. Les conclusions sont effrayantes:
- l’eutrophisation (excès de nutriments) s’accentue, la perte de biodiversité également : perte des herbiers, mangroves, vasières et marais côtiers, évaluée à 20 % à 35 % depuis 1970
- le réchauffement de la surface aux abysses se poursuit à un rythme qui s’accélère
- la pression liée à l’alimentation humaine sur les ressources aquatiques s’accentue (pêche et aquaculture atteignent 218 millions de tonnes en 2021)
- les niveaux des océans s’élèvent du fait de la fonte des glaces et du réchauffement
- les effets dévastateurs des tsunamis associés à l’élévation du niveau des océans peuvent causer des dommages importants aux infrastructures.
Pour Vidar Helgesen, secrétaire exécutif de la COI « Même si nous devons nous doter de moyens pour mieux comprendre ce qui se passe et prendre la mesure des conséquences de long terme, nous ne pouvons pas reporter l’action à plus tard, affirme-t-il. Nous n’avons pas la connaissance complète de ce qui se passe dans l’océan, mais nous en savons bien assez pour agir ! La crise de l’océan est dramatique et chaque année, chaque mois, chaque jour, elle s’aggrave. »
Le journal Le Monde titre « De la surface jusqu’aux abysses », le monde océanique se dégrade à un « rythme sans précédent », alerte l’Unesco
Interdiction européenne des produits issus du travail forcé
Interdiction européenne des produits issus du travail forcé – Podcast juridique
L’avocate Charlotte Michon, spécialiste des droits humains, du devoir de vigilance et de la RSE, détaille dans son podcast du 29 mai le contenu de la résolution (qui pourrait être validée en juin 2024) au niveau européen: l’interdiction européenne des produits issus du travail forcé.
Lors de l’examen de ce texte, voici ce qu’en disait sa rapporteuse, l’eurodéputée Maria-Manuel Leitao-Marques: « « L’Europe ne peut exporter ses valeurs tout en important des produits issus du travail forcé. Le fait que l’UE ait enfin une loi pour interdire ces produits est l’un des plus grands succès de ce mandat »
« Le travail forcé touchait 27,6 millions de personnes dans le monde en 2021, dont 3,3 millions d’enfants, selon l’Organisation internationale du travail. » (Le Monde)
Voici le lien vers le podcast: vous pourrez aussi y trouver les épisodes antérieurs.
Voici également le lien vers l’un des derniers textes
En enfin, un article moins détaillé dans Le Monde: Les eurodéputés votent pour l’interdiction des produits issus du travail forcé
EFRAG Documents définitifs de la CSRD / ESRS – IG1 IG2 IG3
L’ EFRAG a publié le 31 Mai la version finale de 3 documents de mise en œuvre des ESRS. Les dernières versions soumises à commentaires dataient de décembre,
Ces 3 documents sont de véritables piliers de l’application de la CSRD que vous utilisez déjà certainement. Alors, à vos mises à jour…
⭕ EFRAG IG3 est le fameux fichier excel contenant les points de données ESRS détaillés. Pas la peine de compter les points de données si vous avez bien compris que c’est vous qui choisissez!
⭕ EFRAG IG2 couvre les exigences de reporting sur la chaine de valeur amont et aval de l’entreprise, pas l’entreprise elle même
⭕ EFRAG IG1 couvre l’évaluation de la matérialité (double comme vous le savez)
Economie circulaire et Achats 2ème partie
Après le document produit par Natacha Trehan, voici un rapport de la fondation Ellen MacArthur qui vous donne 9 domaines d’attention / de travail pour construire la supply chain du futur.
Le rapport « Building a circular supply chain » que vous pourrez télécharger ci-dessous souligne l’importance de passer de chaînes d’approvisionnement linéaires à circulaires pour créer des opérations résilientes et durables. Il met en avant le rôle des professionnels de la chaîne d’approvisionnement dans la mise en œuvre d’initiatives d’économie circulaire pour surmonter des défis tels que la rareté des ressources, la volatilité des prix et l’impact environnemental.
Le rapport décrit neuf domaines d’attention pour la transition, 9 domaines que les patrons de la supply chain auront nécessairement sur leurs chemins vers la transformation de leur entreprise vers un modèle circulaire:
5 sujets sur lesquels la supply chain aura la main
- les personnes et la structure organisationnelle
- la conception des réseaux de flux
- l’engagement des fournisseurs
- la donnée et sa qualité
- la mesure et gestion des performances de la chaîne d’approvisionnement
Et 4 domaines qui nécessiteront la collaboration avec d’autres équipes
- l’influence sur le modèle d’entreprise et la conception de produits
- l’engagement des clients (après utilisation)
- les ressources financières
Le modèle de chaîne d’approvisionnement circulaire est basé sur des partenariats interconnectés, des flux multidirectionnels et l’utilisation d’intrants et de processus circulaires. Le modèle SCOR est adapté pour refléter ce changement, en se concentrant sur la planification, l’approvisionnement, la transformation, l’exécution et les processus de retour. Le rapport appelle à la collaboration entre les communautés de la chaîne d’approvisionnement pour accélérer la transition vers une économie circulaire.
CSRD système métrique de l’entreprise responsable
Lecture – CSRD, outil stratégique – Ce qu’elle est, ce qu’elle n’est pas
Le Think Thank Terra Nova publie quelques articles clés pour comprendre la stratégie européenne sur l’environnement. Ainsi, pour Martin Richer Directeur de l’Executive Master Trajectoires Dirigeants de Sciences Po , la CSRD est le système métrique de l’entreprise responsable. Il détaille dans un long article ce que la CSRD n’est pas (et argumente contre les critiques de la règlementation) et ce que la CSRD est selon lui:
Ce que n’est pas la CSRD
La Directive sur le reporting de durabilité des entreprises (CSRD) est souvent mal comprise et entourée de nombreuses idées reçues. Elle n’est pas une mesure bureaucratique inutile qui ne fait qu’exiger le remplissage d’interminables tableaux de chiffres. Elle ne vise pas non plus à déclencher un « tsunami bureaucratique » dans les entreprises. La CSRD n’est pas une imposition autoritaire ou bureaucratique, mais une approche libérale qui cherche à informer les parties prenantes plutôt qu’à dicter le comportement des entreprises.
Ce qu’est la CSRD
La CSRD est une initiative qui vise à renforcer la responsabilité et la transparence des entreprises en matière de durabilité. Elle introduit des normes robustes pour le reporting de durabilité, exigeant des entreprises qu’elles rendent compte de leur performance économique, environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) de manière cohérente et comparable. La CSRD s’aligne sur les objectifs de développement durable et encourage une approche holistique de la performance d’entreprise, intégrant les impacts sur la planète et la société. Elle vise à éliminer la distinction entre informations financières et extra-financières, soulignant l’importance croissante des données de durabilité pour les décisions financières. La directive contribue à la compétitivité en permettant aux parties prenantes de comparer les entreprises sur des critères ESG et en faisant de la durabilité un facteur de compétitivité. Elle encourage également une gouvernance plus impliquée, avec les dirigeants et les conseils d’administration jouant un rôle clé dans la transition vers des modèles d’affaires durables.
Source : La CSRD : le système métrique de l’entreprise responsable
Rôle des achats dans l’économie circulaire
Natacha Trehan, Experte du management des achats (mais aussi Docteur en sciences de gestion et Maître de conférences à l’Université Grenoble Alpes) publiait début de cette année avec Ivalua un petit fascicule sur l’économie circulaire: « ouvrir de nouvelles voies grâce à la fonction achats » que vous pourrez vous procurer au lien ci-dessous.
Au menu, un triptyque: Contribuer à la performance financière de l’entreprise
Préserver des risques
Diminuer l’empreinte environnementale avec des idées de moyens d’action: écoconception / innovations / économie de la fonctionnalité / économie du partage / Symbioses industrielles / prolongation de durées de vie RRRR / recyclage / Data
