6,55957 – L’EURO a 25 ans

6,55957 – Cela vous parle? C’était le taux de change auquel s’est effectuée la transition du Franc vers l’Euro. C’était il y à 25 ans. L’Europe est aussi un outil pour faire avancer la règlementation environnementale et sociale.. C’est la chaine de la commission européenne qui nous rappelle cet anniversaire aujourd’hui Suivre la chaîne European Commission sur WhatsApp  : https://whatsapp.com/channel/0029VaXvWDtJJhzgUwbbCX1X

Alpes-Maritimes – Lien entre disponibilité de l’eau et permis de construire

La matérialité de l’eau – une préoccupation à prendre en compte pour le développement des entreprises

Il y a 3 semaine, la préfecture du département des Alpes-Maritimes effectuait une prise de décision courageuse en même temps que nécessaire: Dans un « Dire de l’Etat » (Note), la préfecture impose désormais aux communes de démontrer la disponibilité en eau avant toute nouvelle urbanisation. Cette exigence sera systématiquement incluse dans les documents d’urbanisme et évaluée par les services de l’État.

Le texte met en avant l’importance vitale de l’eau dans la région, avec 180 millions de mètres cubes prélevés annuellement, dont 90% destinés à l’eau potable. Les prévisions climatiques sont alarmantes, avec une baisse attendue de 30% des débits des cours d’eau d’ici 2050. C’est face aux sécheresses historiques de 2022 et 2023, qui ont vu jusqu’à 90% des bassins versants du département en état de crise, que la préfecture a décidé d’agir.

Concrètement, les collectivités devront présenter un bilan prévisionnel détaillé de l’offre et de la demande en eau sur leur territoire. Ce bilan devra prendre en compte les consommations actuelles et futures, les ressources disponibles, et l’impact du changement climatique.

L’État évaluera ces bilans selon trois scénarios : si l’équilibre est assuré sans augmentation des prélèvements, l’avis sera favorable. Si une augmentation est nécessaire, la collectivité devra prouver qu’elle a optimisé ses économies d’eau et l’efficacité de son réseau. En cas de déséquilibre avéré, l’avis de l’État sera défavorable.

Quelle importance pour les entreprises?
Comment pourrait-on imaginer que cette décision n’affecte pas aussi dans un futur proche la politique de développement économique de la préfecture. Cette matérialité doit être prise en compte. L’eau est un élément essentiel de l’analyse de matérialité, et ne pourra être mise de côté longtemps sans que les parties prenantes ne s’en inquiètent.

Est-ce nouveau?
Non, il y a déjà eu des prises de positions similaires ailleurs en France, même si le lien clair entre disponibilité en eau et urbanisme est lui clairement novateur par son côté formalisé et détaillé, et la forme choisie de « Dire de l’Etat ». Ces initiatives restent souvent aujourd’hui à l’échelle départementale ou locale, et il n’existe pas encore de directive nationale uniforme sur ce sujet.

  • La région Occitanie, notamment le département de l’Hérault, a été pionnière. Dès 2020, la préfecture de l’Hérault a commencé à conditionner les avis sur les documents d’urbanisme à la disponibilité de la ressource en eau.
  • En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le département du Var a également mis en place des mesures pour lier l’urbanisation à la disponibilité de l’eau.
  • Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, certains territoires comme l’Ardèche ont commencé à intégrer ces préoccupations dans leur planification urbaine.
  • En Nouvelle-Aquitaine, notamment dans les départements côtiers comme la Charente-Maritime, des réflexions similaires ont été engagées.

Source à la préfecture https://www.linkedin.com/posts/prefecture-des-alpes-maritimes_dire-de-letat-activity-7221494997424963584-6fRS
Article sur le sujet https://www.actu-environnement.com/ae/news/documents-urbanisme-ressource-en-eau-prise-en-compte-collectivites-etat-prefet-alpes-maritimes-44546.php4#:~:text=%C2%AB%20L’urbanisation%20du%20territoire%20n,son%20d%C3%A9partement%20%C3%A0%20travers%20un
Le document https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-44546-dire-etat-eau-urbanisme-alpes-maritimes.pdf

(Note) C’est la position officielle de la préfecture, une orientation forte pour les collectivités locales sans être pour autant juridiquement contraignant. Mais son non-respect pourrait entraîner des avis défavorables lors de l’examen des documents d’urbanisme et influencer significativement les décisions d’aménagement du territoire.

World Benchmarking Alliance – benchmark social

La World Benchmarking Alliance analyse les performances sociales de 2000 entreprises les plus influentes au monde… et ça pique, malheureusement

Le rapport de la World Benchmarking Alliance (WBA) offre un éclairage sur la performance sociale des 2 000 entreprises les plus influentes au monde. Il montre des lacunes importantes dans leurs pratiques en matière de droits humains, de travail décent et de conduite éthique, mais souligne des exemples prometteurs de bonnes pratiques.

Le constat principal est alarmant : 90% de ces entreprises n’atteignent même pas la moitié des attentes sociétales fondamentales. Cela signifie que la majorité des plus grandes entreprises mondiales ne répondent pas aux standards minimaux en termes de responsabilité sociale, malgré leur influence considérable sur l’économie mondiale et la vie de millions de travailleurs.

Parmi les points saillants, le rapport met en lumière que seules 9% des entreprises démontrent un véritable engagement avec les parties prenantes affectées par leurs activités. Cette lacune est particulièrement préoccupante car l’étude montre que les entreprises qui consultent activement leurs parties prenantes obtiennent de meilleurs résultats dans tous les domaines évalués.

Par ailleurs, 80% des entreprises n’ont pas mis en place les étapes initiales du processus de diligence raisonnable en matière de droits humains. Cela expose potentiellement des millions de travailleurs et de communautés à des risques importants.

En matière de travail décent, les résultats sont tout aussi préoccupants. Seuls 4% des entreprises s’engagent à verser un salaire décent, et à peine 3% respectent les normes de l’OIT sur le temps de travail. Ces chiffres révèlent un écart considérable entre les pratiques actuelles et les attentes en matière de conditions de travail équitables.

Il y a également un manque de transparence alarmant concernant les activités de lobbying des entreprises. Avec un CA cumulé représentant près de la moitié du PIB mondial, l’opacité de leurs pratiques de lobbying risque de compromettre les progrès vers les ODDs.

Malgré ce tableau globalement sombre, le rapport montre des exemples d’entreprises performantes dans chaque secteur et région, démontrant ainsi qu’une conduite responsable est possible et bénéfique. Il souligne notamment que les entreprises basées dans l’Union Européenne et les pays de l’OCDE obtiennent en moyenne de meilleurs résultats.

Ce rapport de la WBA lance un appel clair à l’action pour les entreprises, les gouvernements et les investisseurs, donc pour nous, responsables aux manettes de la RSE d’entreprise. Il souligne la nécessité d’un effort collectif pour améliorer les pratiques sociales des entreprises, renforcer les réglementations et aligner les investissements sur les objectifs de développement durable.
Pour les directeurs RSE, c’est une opportunité de positionner leur entreprise comme leader en matière de responsabilité sociale, dans un contexte où les attentes des consommateurs, des investisseurs et des régulateurs ne cessent de croître.

Source https://www.worldbenchmarkingalliance.org/research/2024-social-benchmark-insights-report/

Colum McCann sur Kamala – New Republic sur Tim Jackson

Brèves

Un bel article de l’auteur Colum McCann dans Le Monde du jour rappelle (ce que nous ne manquerons pas de projeter sur la situation de backlash RSE) qu’un renversement de situation peut arriver à n’importe quel moment… il suffit du bon moment, le moment propice. Cela nous rappelle que le pire n’est jamais certain. Il parle de Kamala Harris, de son surgissement soudain alors que longtemps préparé; Il parle de nous, de notre capacité à projeter et imaginer la possibilité (seulement) de nouveaux projets et à se préparer au « surgissement » en réalité tant espéré. Patience et préparation. Sagesse et constance.

L’article : https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/19/colum-mccann-ecrivain-le-choix-de-kamala-harris-correspond-a-l-envie-d-un-nouveau-genre-de-heros-americain_6285961_3232.html

Dans New Republic, c’est une histoire anglaise de la décroissance sur fond du rapport de 2016 de l’économiste Tim Jackson qui nous est racontée. Passant du rapport « prosperity without growth » commit à un (autre) moment où l’idée faisait son chemin. On y parle de Kohei Saito , de William Baumol , Jean Fourastié et Timothée Parrique … de la conférence sur la décroissance du parlement européen de 2023, et d’une session de confrontation de Tim Jackson avec la « réalité business » d’ Ernst & Young .

Le rapport de 2016 : https://www.sd-commission.org.uk/data/files/publications/prosperity_without_growth_report.pdf
L’article : https://newrepublic.com/article/184535/surprising-message-made-british-economist-celebrity

Une base de données de 84 cas d’entreprises régénératives

L’étude « Regenerative business strategies: A database and typology to inspire business experimentation towards sustainability » réalisée par Ankita Das (Maastricht Sustainability Institute) et Nancy Bocken (b The International Institute for Industrial Environmental Economics, Lund University) apporte une contribution à la compréhension des stratégies d’entreprise régénératives en regroupant 84 cas d’entreprises régénératives issus de 15 secteurs différents dans une base de données novatrice.

C’est donc un panorama inédit des pratiques existantes qui peut servir de fondement à une analyse approfondie des stratégies régénératives.

Les auteurs ont identifié 6 archétypes de stratégies régénératives au travers desquels les entreprises sont classées :

  • le leadership régénératif,
  • la régénération de la nature,
  • la régénération sociale,
  • l’approvisionnement responsable,
  • l’accent sur la santé et le bien-être,
  • et l’attention portée aux employés.

De par la nature holistique de l’approche régénérative, les entreprises ont tendances à combiner plusieurs de ces stratégies. Dans le même temps, un élément clé de la mise en oeuvre réussie passe par une collaboration fréquente avec des parties prenantes locales

L’étude bat en brèche l’idée reçue selon laquelle régénération et rentabilité seraient incompatibles. En effet, elle présente des exemples d’entreprises prospères adoptant des pratiques régénératives depuis le 19ème siècle, démontrant ainsi la viabilité économique à long terme de ces approches.

Un autre aspect de cette recherche est l’importance de la transparence et de la vérification des affirmations régénératives. Les auteurs ont identifié pas moins de 60 méthodes différentes de reporting et de mesure d’impact (presqu’autant que d’entreprises!), ce qui souligne la diversité des approches et la nécessité de développer des standards plus uniformes.

Et pourquoi je vous propose cette étude?

  • parce qu’elle est une base d’inspiration tant pour les exemples en eux-mêmes que pour les stratégies adoptées
  • Elle permet de trouver des arguments business en faveur de l’adoption de pratiques régénératives (si elle est possible)

Source https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352550924001842

Rappel d’autres sources

Forrester – Ivalua – Procurement Is The Key To Sustainable Supply Chains

Après le rapport d’EpE hier, voici celui de Forrester dans lequel on retrouve l’influence d’Ivalua et Natacha Trehan, spécialiste largement reconnue du sujet. Ivalua a en effet contribué à ce rapport

L’article « Procurement Is The Key To Sustainable Supply Chains » de Forrester met en lumière le rôle des achats dans la réalisation des objectifs de durabilité des entreprises. Les dirigeants des achats sont considérés comme le chaînon manquant dans la quête de réduction des émissions de scope 3, car ils possèdent une vue d’ensemble unique de la chaîne d’approvisionnement.

Actuellement, la mesure des émissions de scope 3 reste un défi majeur pour de nombreuses entreprises, en particulier au-delà des fournisseurs de premier rang. Cette difficulté se reflète dans le fait que seulement 552 des 2000 plus grandes entreprises mondiales incluent ces émissions dans leurs objectifs. La pression croissante des régulateurs, notamment en Europe et aux États-Unis, ainsi que les risques juridiques et réputationnels associés, poussent les entreprises à agir.

Pour relever ces défis, l’article préconise une transformation du rôle des achats, passant d’une approche basée sur la conformité à une approche stratégique. Cette évolution implique d’intégrer la durabilité dans les processus quotidiens d’achat et de jouer un double rôle d’orchestrateur et de moteur du changement dans la chaîne d’approvisionnement.

Forrester recommande plusieurs actions concrètes pour mener à bien cette transformation. Il s’agit notamment d’élaborer une feuille de route claire, de revoir le modèle opérationnel, d’intégrer la durabilité dans le processus de gestion de la valeur des fournisseurs, et de développer de nouvelles compétences en matière de durabilité et de collaboration. L’intégration des principes d’économie circulaire dans le code de conduite des fournisseurs est également soulignée comme une étape importante.

L’article met en avant l’importance de la technologie et de l’innovation dans cette transformation. L’utilisation de l’intelligence artificielle pour surveiller les risques de la chaîne d’approvisionnement et guider les décisions d’achat plus écologiques est citée comme un exemple prometteur. De même, l’adoption de technologies comme la blockchain pour suivre les émissions de gaz à effet de serre dans la chaîne d’approvisionnement est mentionnée comme une pratique innovante.

La collaboration est un autre aspect crucial souligné dans l’article. Il est recommandé de travailler étroitement avec les fournisseurs pour améliorer leur empreinte carbone, allant même jusqu’à offrir des bonus à ceux qui atteignent des objectifs de durabilité ambitieux. De plus, la collaboration avec les concurrents du secteur est encouragée pour améliorer collectivement les chaînes d’approvisionnement partagées.

Enfin, l’article souligne l’importance de suivre de près l’évolution de la réglementation et de travailler en étroite collaboration avec les équipes de conformité pour s’assurer que l’entreprise reste en phase avec les exigences légales en constante évolution.

En conclusion, Forrester présente les services d’achat comme des acteurs clés dans la transition vers des chaînes d’approvisionnement plus durables. Cette transition nécessite une refonte des pratiques d’achat, l’adoption de nouvelles technologies, le développement de compétences spécifiques, et une collaboration accrue avec l’ensemble des parties prenantes de la chaîne d’approvisionnement.

🌍Source https://info.ivalua.com/fr/forrester-sustainable-supply-chains-report-fr

🌍Travaux complémentaires de Natacha Trehan chez Ivalua

EpE montre, par l’exemple, la nécessité d’une accélération de la transition écologique avec les achats

Dans un rapport bourré d’exemples concrets, l’association EpE – Entreprises pour l’Environnement s’est attachée à montrer le rôle crucial que jouent les achats dans la transition écologique des grandes entreprises, tout en s’appuyant sur de nombreux exemples chez leurs adhérents de démarches qu’ils ont jugées exemplaires. « Accélérer la transition écologique avec les achats » permet d’imaginer comment la fonction achats se transforme pour relever les défis environnementaux et saisir les opportunités qui en découlent.

✴️Un enjeu stratégique
« Le CDP (anciennement Carbon Disclosure Project) a ainsi mesuré que, pour une entreprise, les émissions de sa chaîne d’approvisionnement sont, en moyenne, 11,4 fois plus élevées que ses émissions opérationnelles (scopes 1 et 2) »
Face à ce constat, les directions des achats prennent (ou ont pris) conscience de leur rôle clé et développent de nouveaux outils et méthodes pour intégrer la dimension environnementale.

✴️Une transformation en profondeur

  • La transformation de la fonction achats pour intégrer les enjeux environnementaux nécessite une approche globale et structurée. Elle commence par l’adaptation de l’organisation interne, avec la mise en place d’objectifs environnementaux ambitieux, intégrant notamment le scope 3 amont. Ces objectifs doivent être déclinés à tous les niveaux de l’entreprise, des directions pays jusqu’aux acheteurs individuels, dont la rémunération peut être liée à l’atteinte de ces objectifs.
  • La création d’un réseau d’ambassadeurs ou de « champions » au sein des équipes achats est un élément clé de cette transformation. Ces personnes, formées aux enjeux environnementaux, jouent un rôle crucial dans la sensibilisation et la montée en compétences de leurs collègues. Parallèlement, il est essentiel de développer des collaborations étroites avec d’autres fonctions de l’entreprise, notamment la RSE, les risques, le juridique et les systèmes d’information, pour une approche véritablement transversale.
  • L’intégration de critères environnementaux dans le processus de sélection des fournisseurs est une étape fondamentale. Cela peut se traduire par l’inclusion d’un prix interne du carbone dans l’évaluation des offres, comme le font la SNCF et EDF, ou par l’utilisation de questionnaires ciblés sur les enjeux environnementaux spécifiques à chaque catégorie d’achat. La difficulté réside souvent dans le juste équilibre entre l’ambition environnementale et la maturité du marché fournisseurs.

✴️Le pilotage
La collecte et la consolidation des données environnementales des fournisseurs représentent un défi majeur. Les entreprises doivent adopter une approche pragmatique, en combinant l’utilisation de données génériques (facteurs d’émissions monétaires) et de données spécifiques plus précises. L’engagement progressif des fournisseurs dans cette démarche est important, en privilégiant d’abord la sensibilisation et l’accompagnement plutôt que la sanction.

✴️Embarquer les fournisseurs
Au-delà de la simple collecte de données, l’objectif est d’engager durablement les fournisseurs dans une démarche d’amélioration continue. Cela passe par l’utilisation de clauses contractuelles adaptées, l’organisation de revues d’affaires intégrant les aspects environnementaux, et la mise en place de programmes d’accompagnement sur le long terme. Pour les fournisseurs les plus stratégiques ou ceux présentant les enjeux environnementaux les plus importants, des partenariats plus poussés peuvent être envisagés, jusqu’au co-développement de solutions ou au co-investissement dans des projets innovants.

✴️Coopérer
Enfin, la coopération entre donneurs d’ordres apparaît comme un levier puissant pour accélérer la transition. Des initiatives sectorielles comme « Together for Sustainability » dans la chimie ou « Energize » dans l’industrie pharmaceutique permettent de mutualiser les efforts et d’harmoniser les pratiques. Pour les TPE et PME, des programmes spécifiques comme le Pacte PME offrent un cadre adapté pour les accompagner dans leur transition.

✴️Conclusion
la transformation de la fonction achats pour intégrer les enjeux environnementaux est un processus complexe mais incontournable. Elle nécessite une vision stratégique claire, une réorganisation interne, le développement de nouvelles compétences, et une collaboration étroite avec l’ensemble de l’écosystème de l’entreprise. C’est à ce prix que les achats pourront jouer pleinement leur rôle de catalyseur de la transition écologique.

Source

🌍Publications antérieures sur le rôle des achats dans la décarbonation

🌍Ne manquez pas demain une étude sur la nécessité de l’accélération de la transition écologique avec les achats

Air – Bilan mondial 2024, pollution et impacts sur la santé

En partenariat avec l’UNICEF, le rapport sur l’état de l’air mondial 2024 fournit une analyse complète des données sur la qualité de l’air et les impacts sur la santé dans les pays du monde entier en 2021.
Publication: Juin 2024

La pollution atmosphérique, deuxième facteur de risque de décès prématurés dans le monde.

Selon le dernier rapport « State of Global Air 2024 » publié par le Health Effects Institute, la pollution de l’air reste l’un des plus grands défis de santé publique au niveau mondial. Voici les principaux points à retenir :

  • La pollution atmosphérique était le deuxième facteur de risque de décès prématurés dans le monde en 2021, juste derrière l’hypertension artérielle.
  • On estime que la pollution de l’air a contribué à 8,1 millions de décès dans le monde en 2021, soit environ 1 décès sur 8.
  • 99% de la population mondiale vit dans des zones où les niveaux de particules fines (PM2.5) dépassent les recommandations de l’OMS.
  • Les pays d’Asie et d’Afrique sont les plus touchés, avec les niveaux de pollution et les impacts sanitaires les plus élevés.
  • La pollution de l’air intérieur due à l’utilisation de combustibles solides pour la cuisine affecte encore près de la moitié de la population mondiale.
  • Les enfants sont particulièrement vulnérables : la pollution de l’air était le deuxième facteur de risque de décès chez les moins de 5 ans en 2021.
  • Les maladies non transmissibles comme les maladies cardiaques, les AVC et les cancers du poumon représentent près de 90% du fardeau sanitaire lié à la pollution de l’air.

Malgré quelques progrès, notamment sur la pollution intérieure, le rapport souligne l’urgence d’agir pour améliorer la qualité de l’air. Les auteurs appellent à des efforts concertés pour réduire les émissions polluantes tout en luttant contre le changement climatique, deux défis étroitement liés.

Source https://www.stateofglobalair.org/resources/report/state-global-air-report-2024

Guide juridique de la RSE par Gide

Une ressource cléGuide juridique de la RSE par Gide
Il y a des ressources qu’il faut avoir lorsque l’on travaille sur le sujet de la RSE. Celle-ci en fait partie. Et une fois n’est pas coutume,

Vous aurez beau chercher sur le site du cabinet Gide Loyrette Nouel, vous ne trouverez que la version de 2022 du Guide juridique de la RSE. Or, depuis 2022, l’Europe a fait beaucoup de chemin en intégrant la CSRD, la CS3D, mais aussi avec le Green Deal. La version 2024 est de ce fait indispensable.
Comme il n’y a pas de lien public pour le charger, et qu’il est pourtant diffusé depuis un mois dans des groupes privés, envoyez moi un message direct whatsapp pour le recevoir (0689867386 – Thierry Souvay)

Que contient ce guide? Et bien l’essence même de la règlementation RSE à laquelle nous sommes confrontés au quotidien. Chaque sujet de la RSE est éclairé, expliqué, et contient l’ensemble des liens vers les lois, décrets, directives, jurisprudence, … Le document est extrêmement bien structuré, documenté. C’est un outil PRATIQUE, c’est un grand cadeau.

Les grandes thématiques: Gouvernance, devoir de vigilance (dont CS3D), Greenwashing (dont directives greenwashing et green claims), information extra-financière (DPEF et CSRD), rôle responsabilité des dirigeants, ESG et gouvernance pour les sociétés cotées (dont codes AFEP-MEDEF, Middlenext), raison d’être (et risques), décarbonation en enjeux climatiques (dont plan de transition et enjeux CS3D, contentieux), règlementation sociale et sociétale, lutte contre la corruption, RGPD

(J’essaierai de republier ce post en septembre pour ceux qui seraient en vacances – Peut-être y aura-t-il un lien Gide)

BRAVO GIDE

AFM – 10 points de repères pour avancer sur la double matérialité de la CSRD

L’Autorité des marchés financiers hollandaise publie un guide assez court mais très bien illustré et travaillé de la double matérialité pour la CSRD

Nous avons déjà publié ici des ressources pour la CSRD, mais comme chacun est sensible à des types de ressources différentes, je n’hésite pas à vous proposer celle de la Dutch Authority for the Financial Market (AFM) qui a le mérite d’être à la fois assez complète, mais plutôt très synthétique, et parfaitement illustrée.

Voici les 10 points de repères proposés et détaillés par ce rapport
Engagement des parties prenantes : montrez la manière dont les parties prenantes sont engagées

  1. Soyez transparent sur la représentativité des parties prenantes engagées
  2. Divulguer les commentaires reçus des parties prenantes
    Due diligence: identifier les enjeux de durabilité
  3. Faire preuve de diligence raisonnable pour identifier les problèmes de durabilité
  4. Utiliser des cadres internationaux, tels que les principes directeurs de l’OCDE
  5. Divulguer la relation entre la diligence raisonnable et l’analyse de double matérialité
    Analyse de double matérialité : divulguer l’analyse de manière transparente
  6. Divulguer le rôle de la chaîne de valeur
  7. Relier les activités commerciales aux sujets matériels identifié
  8. Fournir un aperçu de l’évaluation de l’importance relative des sujets de durabilité
  9. Divulguer l’importance des impacts, des risques et des opportunités
  10. Faire un reporting sur la relation entre l’impact et le risque dans le court et le long terme

Le rapport https://www.afm.nl/en/sector/actueel/2024/juli/tien-navigatiepunten-CSRD